De l’eau fraîche, de l’ombre, de l’aventure

Notre beau voyage continue, avec des températures abracadabrantes : le thermomètre atteint les 40°C à l’ombre… Et il y a peu d’ombre. Le guide du routard trouvé dans un restaurant nous confirme qu’il s’agit du mois le plus chaud au Laos, ça me rassure pour les locaux de savoir que ça ne devrait plus empirer !

Nos sauveurs ont deux roues : nous avons loué des scooters, le temps de parcourir la boucle de Thakhek. Dès qu’on roule, le vent apparent fait le même effet qu’un ventilateur de bonne envergure. Dès qu’on s’arrête, même à l’ombre, la chaleur nous rattrape et la sueur coule en quelques minutes.

En échange de ces conditions pas simples, nous avons la paix : la boucle est à nous, les quelques touristes croisés se comptent sur les doigts.

Nos autres sauveurs sont les points d’eau : mêmes diminuées en cette saison sèche, bon nombre de rivières coulent encore correctement et offrent de ci de là des bassins, des cascades, des coins de fraîcheur, de plongeon et d’escalade, et plus si affinité, genre des grottes ! Avec les villages typiques et les paysages splendides, c’est ce qui fait de cette boucle un road trip aussi splendide.

Dès le début de la boucle, nous nous sommes arrêtés à une vingtaine de Km de Thakhek, à Green Climbers Home, un très sympathique et accueillant paradis pour grimpeurs, avec des bungalows tout simples nichés entre des falaises impressionnantes. C’est une sorte de mini-Tonsaï (Thaïlande) en mieux caché, moins touristique. Là se trouve aussi une modeste grotte, peu connue (gratuite, c’est dire) : Xieng Liap, où coule une rivière fraîche.

Nous avons eu la chance de nous y arrêter à l’aller, nous avons aussi saisi la suivante au retour, avec en ce qui me concerne une idée en tête : trouver où ressort la rivière puisque, au fond de la vaste grotte inondée, les lueurs indiquent qu’il existe une sortie de bonne taille.

Ainsi fut fait, et nous nous régalâmes : à la nage, puis sur du sable dans l’obscurité, et après avoir crapahuté sur des cailloux magnifiques, la sortie fut atteinte.

Cette modeste expédition fut d’autant plus appréciable qu’elle se déroula à l’ombre et les pieds dans l’eau. Dans les grottes d’ici la température n’est pas de 13°C comme en France, plutôt entre 25 et 30 °C surtout quand l’air brûlant extérieur circule de part en part de la cavité… Mais c’est toujours une fraîcheur relative .

Bonus : deux sentinelles de pierre gardent l’intérieur de la grotte depuis un surplomb. Les deux stalagmites frappent par leur position stratégique, leur taille et leur silhouette d’une humanité troublante. En terre un peu plus chrétienne, certains y auraient vu bien des choses, mais par ici les gens voient plutôt Bouddha dans des silhouettes couchées ou en position de méditation.

Matis, fraîchement équipé d’une nouvelle canne à pêche, a tenté la pêche en eau souterraine.

7 réponses sur “De l’eau fraîche, de l’ombre, de l’aventure”

  1. magnifique . C’était votre instant decouverte – on sent le plaisir de l ombre et de l ‘eau 🙂

  2. Insolite ! pêcher dans une grotte ! Matis conserve bien photos et film pour partager ces beaux souvenirs .
    Gros bisous à vous tous et bonne continuation aux 2 familles. Je pense que cette parenthèse dans vos voyages
    laissera de beaux souvenirs et la séparation , surtout pour Nina, sera vite
    surmontée. Ŕebisous.

  3. Coucou
    Oui super ces 15 jours partagés, beaucoup d’échanges, de découvertes, de moments de complicité et de pistes d’évolution 😉 pour nos familles.
    Bisous

  4. Ca fait toujours autant plaisir de vous suivre … de loin. Mais bon, le mode téléguidage me manque quand même 😉

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