24 avril: Douceur et douleur de Luang Prabang

Mardi c’est seule avec Matis que nous allons voir les moines.

La déambulation des moines est beaucoup plus dense, apparemment une fête bouddhiste a lieu en ce moment, avec une sorte de fête foraine installée dans le Vat/temple principal. Il semblerait que les moines reçoivent des « cadeaux » aussi: couvertures, coussins, tongs, rice cooker…

C’était un joli moment avec Matis, voir comment on vit à l’autre bout de monde, réaliser que notre quotidien, notre réalité ne sont pas la norme, réaliser la « chance » que l’on a quand on naît en France.

Matis a vu de jeunes moines de 9/10 ans faire l’aumône mais aussi des enfants pauvres faire eux aussi l’aumône auprès des moines.

On se posait la question de savoir si ce riz pouvait être consommé pour des questions d’hygiène.

Le tourisme semble reparti avec des personnes peu respectueuses des moines qui photographies avec flash quitte a presque les toucher parfois.

Il y a aussi beaucoup de touristes qui s’installent pour la cérémonie du riz et je me pose la question de l’authenticité de ce geste.

Puis petit déjeuner français avec Matis et un nouveau tour de marché.

Aujourd’hui nous voyons une chouette, des rats gondins, des Martins pêcheurs, des grenouilles, entre fascination et tristesse de voir leur triste sort.

Nous sommes à la veille de quitter la famille Le Gal alors chacun commence à reprendre son indépendance familiale.

Les Soulcié partirons visiter le musée de l’UXO, musée qui explique la réalité et l’horreur du nombre de bombes non explosées qui subsistent en très grand nombre au Laos. Ces bombes blessent et tuent de nombreux laotiens chaque année. Chaque coup de bêche, de pelle, chaque feu au sol risque de déclencher une bombe américaine sans prévenir. Un film montre le destin de 4 enfants laotiens qui ont été blessés par des bombes. Il reste plusieurs dizaines de millions de bombes non explosées en ce moment sur le sol laotien, cela représente une bombe par laotien. Il faut rappeler que ce pays était neutre pendant la guerre du Vietnam et a « récolté » le largage des bombes américaines « en trop » qui étaient destinées à son voisin.

Il y a chez l’homme une certaine folie, inhumanité, horreur qui me stupéfait.

En quoi un américain qui largue une bombe qui lui reste sur le Laos pour alléger son avion est moins fou et moins cruel qu’un Khmers rouges?

Nous discuterons de cela avec les enfants dans un restaurant coréen ce coup-ci, original et amusant, où une multitude de plats nous arrivent allant de l’algue et des poissons sèchés, aux légumes un peu pimentés, en passant par l’omelette bouillie moelleuse, riz, pomme de terre, sushis.. les enfants y retrouvent des saveurs de la cuisine de Malé dans certains plats et de Nanny dans l’autre.

La chaleur harassante nous incite à la sieste.

Nous ferons notre dernier repas avec la famille Le Gal à la fête foraine, soirée enfance pour se dire au revoir..

Les lotois remercient les toulonnais:

– de leur avoir donnée l’idée et le courage d’enfourcher les scooters à 5 pour parcourir la boucle de Thakhek

– de leur avoir montré une façon de voyager ludique, dynamique et curieuse

-de leur avoir rappelé l’importance de la douceur des relations !

Bonne route les Le Gal et on espère bien partager d’autres moments en France avec vous.

Merci pour ces 15 jours c’était super!!!

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