12 juin: « Doucement, ni après, ni avant, chaque chose en son temps »

Oscar vient de passer sa deuxième nuit sans sucette, il s’est vite endormi et a fait une bonne nuit de sommeil mais il trouve cela difficile au réveil. Il ne sait pas qu’il a fait le plus dur: décider d’arrêter et jeter la dernière sucette, dans 13 jours il n’y pensera plus.

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9 juin: temps de récupération et d’assimilation

Nous voici dans un temps particulier du voyage où les besoins sont à la contemplation, au silence, à l’assimilation. Des vacances de voyage! 😊

« Plein, full » de tout ce que nous avons vécu jusqu’à maintenant, un temps de pause s’impose.

Tout est trop frais pour faire des bilans.

Être juste là, écouter et respecter nos besoins de « rien ».

Pas de visite, pas de sortie canoé, pas de plongée.

Notre original bungalow est situé le plus loin du restaurant, notre chambre est grande ouverte toute la journée (et toute la nuit) sur la mer.

Après le petit déjeuner, écriture et lecture dans le lit bercé par le bruit de la mer.

Le besoin de sommeil est étonnamment important. Micro sieste.

Les enfants jouent au UNO, avancent les devoirs, dessinent, jouent aux ++, se régalent de jouer avec 6 petits chiots adorables.

Tout le monde est en mode ralenti, slow.

Repas du midi tous ensemble puis repos.

Eux non plus n’ont pas très envie de se baigner, la mer fait de gros rouleaux et charrie des morceaux de bois, elle n’est pas transparente.

Le matin toujours ce petit rituel de ramassage de déchets : brosse à dent, lunettes, tongs…cela interroge!?! Comment consommer en rentrant pour éviter cette surproduction de déchets? Des questions restent en suspens, des pistes seront à explorer. Plus tard…

Après midi lecture (« Mémé dans les orties » histoire d’un vieux bougon qui rencontre une enfant espiègle et vivante) et sieste, les enfants regardent un film.

Il pleut des trombes d’eau dans l’après-midi. C’est un temps de contemplation que j’aime. L’eau qui nettoie l’intérieur et l’extérieur.

Puis goûter au restaurant, nous jouons au UNO.

La connexion internet est ici très faible et coupe donc impossible pour l’instant de poster de photos.

Je ressens le besoin d’un peu d’espace et de solitude après 4 mois tous ensemble tout le temps.

Matis vient de se découvrir un intérêt pour une guitare folk et hier soir il a parlé en espagnol avec un jeune couple qui lui a appris quelques accords et a joué aux cartes avec eux.

Les enfants ont beaucoup progressé en langue. Plus trop possible pour Romain et moi de communiquer des « secrets » en anglais, nous sommes de suite démasqués. L’application Duolingo est super pour cela!!5 minutes d’apprentissage de langue par jour.

Dodo tôt, le besoin de récupération est présent pour tous.

Avec Romain nous commençons la dernière saison de « Game of throne ».

8 juin: Accepter et lâcher-prise

Après une bonne nuit bercée par des vagues qui font de bons rouleaux, réveil à 7h.

L’écolodge vient de recevoir sa machine à transformer le plastique en diesel mais elle est au village en attente de formation. Ils vont en recevoir une plus petite pour leur écolodge. Je leur parle de la machine qui refond les plastiques durs et qui pourrait bien compléter celle qui utilise les plastiques souples et combler leurs besoins de se débarrasser de ces hôtes inesthétiques.

A mon avis les îles, écolodges, hôtels au bord de mer vont être les premiers à devoir réagir rapidement pour la récolte et la transformation du plastique.

7h du matin, je ramasse une poche pleine de plastiques: les pailles sont les grandes gagnantes😢, les plastiques souples, bouteilles, bouchons, couverts à usage unique souillent ce bel endroit du monde. Dans la journée d’autres personnes vont elles aussi ramasser des poches pleines de déchets. Il y a urgence! les plastiques sont partout dans l’eau, sur la plage, dans les arbres et les renvoyer sur le continent qui ne les recycle pas mais les brûle ne pourra pas être la solution.

Les vagues, les déchets ne me donnent pas envie de me baigner.

Ce sera une journée « off » pour moi, repos et lecture de la biographie de Barbara cette chanteuse qui donna sa vie et sa santé à la scène et qui se consacra à des causes importantes pour elle: lutte contre le sida, visite de prisons, les enfants défavorisés. Belle personne. Cela me redonne envie d’écouter son album compilation au retour.

Un rêve planté il y a 17 ans et qui a germé différemment va s’achever dans 2 semaines, j’ai besoin de temps et de silence pour l’assimiler, laisser le temps et ne pas me sauver dans « l’après ».

Pas facile d’être « off », fatiguée ou malade avec 3 enfants, les sollicitations sont perpétuelles et les enfants vous pensent insubmersible.

A Rimba un peu comme à D’Lagoon nous sommes peu nombreux et prenons les repas en même temps aux mêmes tables. Il y a une maman indonésienne et ses 3 enfants adultes, son petit fils et son gendre allemand. Une maman et sa fille, 4 couples de jeunes et nous 5. La capacité d’accueil est de 22 personnes pour conserver une taille humaine.

Reno le propriétaire est arrivé il y a 6 ans sur cette plage et a tout construit lui même avec des matériaux locaux (palmiers), sa compagne Nadège est actuellement en France à Brissac!?! (A 2kms de chez mes parents et où on s’est marié il y a bientôt 15 ans), le monde est petit!mais nous ne la croiserons pas, dommage!

Nous discutons avec un couple de français à Sumatra pour un mois, ils ont failli acheter un maison à Lauzès dans le Lot!!😊

Nous essuyons quelques belles averses dans la journée, la saison des moussons commence.

7 juin: En route pour Rimba

6h15 le réveil sonne (cela fait déjà 2h30 que je suis réveillée, les insomnies existent aussi de l’autre côté du globe).Nous réveillons notre petite troupe et réservons un taxi Grab qui nous dépose à 8h à l’aéroport KLIA2 car il y a deux aéroports à Kuala Lumpur (KL)!C’est donc avec 3h d’avance que nous arrivons pour prendre notre vol pour l’Indonésie a Sumatra.Apparemment grand bien nous a pris car entre l’International et la fin du Ramadan il y a un monde fou.Bienvenu dans un monde où la machine remplace (mal et insuffisamment l’homme).Nous avions pris soin hier d’imprimer nos billets et étiquettes de bagages MAIS il manquait de la couleur rouge donc il nous a fallu réimprimer les étiquettes. Bien sûr il y a un monde fou aux machines pour imprimer et personne pour dépanner.Nous enregistrons nos bagages le plus vite possible nous disant que c’était bon. C’était en oubliant les 3 contrôles de sav et le passage a la douane qui est ubuesque!!! Une queue incroyable! Aucun tri!! (Type avion qui part dans moins d’une heure, femmes enceintes, fauteuils roulants, personnes âgés, enfants turbulents).Nos enfants ont trouvé le moyen de bien se chamailler et se jalouser pour monter sur le chariot à bagages et nous brouiller l’esprit déjà un peu dispersé dans un aéroport.Notre salle d’embarquement est la P21 et bien entendu nous arrivons par la P1 😜 la marche est longue.Donc pour résumer pour un vol à l’international on arrive 3h avant à l’aéroport!!!Et pour un national 1h30.Je comprends le débat en France et en Europe actuellement d’annuler des lignes de vol courtes comme Bruxelles/Amsterdam pour privilégier le train car à bien y regarder entre le taxi qui mène à l’aéroport extérieur à la ville, le temps d’enregistrement et d’arrivée avant le vol, le taxi d’arrivé, le train est parfois plus rapide.Arrivé à l’aéroport de Padang (original avec ses toits en pointe), il nous reste une bonne attente pour notre 3ème bagage qui arrive le dernier sur le tapis. Puis 1h30 de taxi sur une mini route embouteillée de bord de mer (nous avions sous-estimé les conséquences de fin de ramadan!). La route et la conduite nous rappelle le Laos! (du grand n’importe quoi!!). Ils roulent au milieu de la route, se déportent dans regarder, doublent une file de voiture a l’entrée d’un virage. Nous retrouvons une foule de scooters, des familles de 5 juchées sur une même moto.Puis 30 minutes dans un joli bateau pour arriver à Rimba écolodge.Le site est beau.Les constructions sont faites par les propriétaires en bois de cocotier.Nous apprenons qu’il y a des tigres dans la jungle ce qui ne me rassure pas au maximum.Repos car la journée a été longue.Le repas du soir se prend dans la salle collective et nous ne le choisissons pas, cela nous convient très bien (riz, chips de manioc, légumes bouillis, poisson grillé, pastèque.)Il y a de nombreux chiens ici:6 qui aboient souvent et 3 bébés chiens. Il va de nouveau falloir inciter les enfants à être prudents.ce sont ceux des propriétaires mais nombreux comme ça il faut rester vigilants.Pour la première fois depuis le début du voyage nous avons chacun un lit (Jo et François il y avait la place d’un lit double pour vous! 😉).Durant cette journée écoute de l’émission « les chemins de la philosophie » « A quoi sert la méditation? »Fin du livre d’Aurélie Valognes « Au petit bonheur la chance »Début du livre biographique « Barbara, portrait en clair-obscur ».Nous nous endormons au bruit des vagues dans notre chambre face à la mer.

6 juin: maman j’ai raté l’avion!

Comment bien rater son avion en 3 leçons:

-prenez 3 enfants, donnez leur un excitant, laissez les faire une bataille de coussins sur le lit après avoir eu un mal fou à les réveiller.

– répétez à tout le monde « il faut qu’on y aille!! » mais comme si vous parliez sous l’eau.

-arrivez 1h10 avant votre vol, faites vous balader entre une colonne de comptoir U puis non!! une autre la T!, perdez du temps à imprimer vous même vos billets 2 fois car ça ne marche jamais au premier coup! Et Top!!!c’est trop tard pour checker les bagages. Mettez vous 5 billets d’avion sur l’oreille, sautez sur un pied, pleurez, soufflez…vous venez de rater votre avion!!!

Une merveilleuse journée en perspective 😁

Après avoir respiré, soufflé, rerespiré et boudé un peu on prend notre élan et on rrbook un vol pour le lendemain même heure, on mange « coréen » en pensant a Jour et François et on réserve une chambre dans Chinatown.

45 minutes de taxi en sens inverse, vive le gaspillage de vie!! Nous arrivons dans un hôtel type auberge de jeunesse.

On bat nos records de prix de nuitée 17€ pour 5 pour un lit double, un canapé et 2 lits superposés. Les enfants adorent. Pas de fenêtre et des sanitaires communs.

Repos pour tous, méditation et sieste sont salutaires.

On décide de faire un tour à deux avec Romain pour nous recentrer et retrouver notre calme. Le besoin de calme et solitude au retour du voyage se fait bien ressentir aujourd’hui.

Nous tombons sur des peintures murales qui nous font penser à Penang.

Nous parcourons les rues de Chinatown un peu saoulés par le monde, le bruit, l’agitation les 200 000 mille objets en plastique à vendre.

Une petite glace, une boisson puis nous retournons retrouver nos 3 🐑🐐🐒!