7 mai: 3 mois déjà!

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Voici déjà 3 mois que nous quittions la France pour effectuer nos premiers pas de vadrouille.

3 mois, les 2/3 de notre voyage.

Avant le départ, 4 mois et demi cela nous semblait très long, hors norme et aujourd’hui nous avons l’impression que notre aventure se vit en un claquement de doigts et on réalise que 4 mois et demi c’est sacrément court.

Nous aurions pu prolonger jusqu’en juillet mais les enfants tenaient absolument à retrouver toute la famille cet été: cousins, cousines, grands-parents, oncles et tantes, amis… Pas question de zapper!!

Et ce sera parfait comme ça.

Singapour, Thaïlande, Cambodge, Laos, Vietnam ont enchanté nos journées, nos yeux, nos coeurs à ce jour.

Pendant le mois et demi qu’il nous reste nous planifions d’aller en Malaisie voir la plus ancienne forêt du monde, faire de la plongée pour voir des tortues, puis nous allons dans un nouvel écolodge au Nord de l’Indonésie puis retour à Singapour et nous calculons comment aller au Legoland de Jahor Baru.

Encore de magnifiques expériences à vivre.!!

Je remercie chaque jour la vie de pouvoir vivre cette expérience unique de prendre du temps en famille pour découvrir de magnifiques pays.

C’est un vrai cadeau de pouvoir faire une « pause » du travail, du quotidien, de la routine, des tâches ménagères, des préoccupations journalières pour tout simplement ETRE dans l’instant présent.

Les enfants ont cette capacité incroyable d’ETRE ici et maintenant sans penser à avant, à après. Ils profitent pleinement de ce que la vie leur offre.

Être à leur contact avec juste un sac à dos, pas de cuisine à préparer, pas de linge à laver, pas de maison à ranger, cela nous permet de revenir à l’essentiel, à la simplicité, à la relation même si ça n’empêche pas quelques conflits et prises de têtes, on reste humains.

Alors bien sûr il y a toujours des choses à faire notamment préparer la suite du voyage: le parcours, les transferts, les réservations, le choix des hôtels mais il y a aussi les dodos tous ensemble, les remerciements du soir à nos plus jolis moments de la journée, les lectures collectives, les temps de dessin en attendant les repas, les jeux de Legos, les discussions.

Il y a cet espace pour juste regarder, contempler nos enfants qui grandissent. Observer leurs corps changer, leurs pensées s’affiner, leurs sourires rayonner, leurs interactions frères/sœurs, leur évolution dans les rapports humains, leurs questionnements, leurs recherches, leur regard sur le monde …

Il y a 17 ans je lisais « 4 enfants et un rêve », aujourd’hui je vis « 2+3= 5 rêves en vadrouille ».

Le voyage c’est comme la vie: des enchantements, des galères, des fou-rires, de la fatigue, des coups de mou, de la joie, de l’émerveillement, de l’organisation, de la planification, du lâcher-prise, des coups de speed, des angoisses, des insomnies, du plaisir, de la gratitude, du calme…

Nous sommes ravis de ne pas avoir planifié un parcours trop contraignant avant de partir.

Nous avons aimé laisser de l’espace au hasard, aux synchronicités, aux échanges, aux rencontres, au clins d’oeil de la vie.

Ce voyage se construit au gré des rencontres, des envies, de la météo, des hasards….

C’est un voyage pas à pas, un pied devant l’autre.

Nous réalisons que si nous avions tout planifié à l’avance nous ne serions pas allés sur l’île de Ko Rhong (certainement un des meilleurs souvenirs des enfants), nous n’aurions pas fait de scooter au Laos, ni fait la boucle de Thakhek, nous n’aurions pas forcément vu Sa-Pa, ni Don-Det.

Accepter de faire son propre voyage, avec ses valeurs et sa personnalité.

Avec Romain un de nos proverbe phate est « le mieux est l’ennemi du bien ». Nous réalisons que ça nous permet de ne pas toujours chercher le plus vite, plus haut, « mieux ». Nous apprécions ce qui vient et lâchons prise sur ce qui ne se fait pas.

Pas de regret, si ça ne devait pas, on ne force pas.

« Ne forcez point vous ne feriez rien avec grâce ».

« Le mieux est l’ennemi du bien » permet aussi de se mettre en mouvement, de ne pas se couper de la de faire, de l’élan de créativité. Souvent on aimerait mettre telle photo sur le blog mais elle est sur l’ordi ou telle vidéo mais c’est compliqué ou améliorer une vidéo…toutes ces exigences de perfection sont souvent des freins à la réalisation car au final on finit par abandonner, remettre au lendemain ou se décourager face à la tâche (comme avec les albums photos par exemple).

Je vois que par moment mes enfants s’empêchent de dessiner de peur de rater. Hélàs, meseilleure manière de ne jamais progresser, ne jamais y arriver. On discute alors avec eux du droit de faire des brouillons, de l’importance d’essayer, du droit à l’erreur, de l’importance de l’erreur, du tâtonnement,.

Et maintenant, c’est parti pour une dernière ligne droite le cœur grand ouvert!

Pas de regrets, pas de peur du retour, juste une immense gratitude pour le bonheur et la chance de vivre cette expérience.🙏🙏🙏💗💗💗

Ici et maintenant c’est parfait, après et ailleurs ça le sera aussi.😊