Nous écourtons notre séjour à Dien Bien Phu car nous avons besoin de fraîcheur, de beauté et de plus de calme.Nous louons un taxi 4×4 privé pour effectuer les 6/7 heures de route prévues pour 300 kms (nos enfants ne pourront plus jamais se plaindre que c’est trop long d’aller dans le sud!!!).Nous avons un très sympathique chauffeur qui hélas parle très mal anglais. Avec nos applications de traduction nous allons quand même arriver à échanger un peu mais c’est beaucoup moins riche qu’avec nos belles rencontres au Cambodge avec Rasta et Wina. Je réalise encore plus la richesse de parler des langues étrangères.Il faut savoir qu’au Vietnam les chauffeurs klaxonnent tout le temps, ne rétrogradent presque jamais et doublent presque partout, surtout à l’entrée d’un virage sans visibilité.Heureusement Than notre chauffeur est plutôt calme et doux et sa conduite n’est pas trop anxiogène.Dès la sortie de Dien Bien Phu les paysages deviennent jolis: magnifiques rizières, chapeau de paille, verdure, buffles…. un régal pour les yeux.Bon ce sont des photos faites en voitures à prendre comme des instantanés. ;)Puis nous commençons à monter dans la montagne et enchaîner les lacets (heureusement pour nous Nina est de moins en moins malade en voiture).Les paysages sont grandioses.De Dien à Sapa nous avons croisés beaucoup de Hmongs, c’est un peuple très important au Vietnam, nombreux et réparti au nord du pays. Beaucoup de femmes avec leurs chaussettes noires, jupes noires et bordereaux de couleurs ou jupes multicolores plissées, des coiffes sur des chignons très hauts sur la tête. C’est si étrange de voir autant de personnes encore attachées à leurs traditions.Nous avons traversé un marché Hmong et découvert avec Nina les plus grosses noix du monde!?!Le chauffeur voulait nous faire visiter des cascades mais la route était trop longue pour s’arrêter trop longtemps, nous avons vu beaucoup de cascades ces derniers jours et voulions arriver avant la nuit.Nous lisons rapidement quelques informations sur le Vietnam tant la différence se ressent avec les pays que nous venons de traverser. Tout d’abord ce pays n’est pas bouddhiste et cela s’est ressenti dès le passage de frontière notamment par rapport aux enfants qui sont un peu moins « vénérés » et une certaine douceur, calme et bienveillance semblent s’être envolés.Le Vietnam est un pays communiste très indépendant, nationaliste et fier, un peu moins de sourires spontanés. On est un peu décalé avec nos « sabaïdi »(bonjour Lao) qui deviennent « Sin ciao », nos « cop Tchaï » (merci Lao) qui deviennent « cam huun » et la prononciation est plus compliquée.Les restaurants ne fonctionnent plus comme pour les 3 pays précédents, ici pas de carte ou de menu, les plats sont exposés à l’entrée du restaurant dans des barquettes et on choisit ce qu’il y a (poisson séché, viande bouillie, légumes cuits, tofu…) et apparemment leur spécialité est écrite sur un panneau à l’entrée. Aujourd’hui nous avons goûté notre première soupe Pho: miam!L’hygiène est aussi plus problématique. Beaucoup de gens crachent partout, nous avions découvert ça en montant dans le nord du Laos à partir de Ventiane. Les tables des restaurants ne sont pas débarrassés rapidement, il y a des restes par terre et les tables, les murs sont sales. C’est spécial!Il y a beaucoup de poussière en ce moment au Vietnam, beaucoup de personnes de déplacent avec des masques sur la bouche.Malgré ces différences un peu abruptes au premier abord je réalise que quand on garde le sourire, qu’on essaye de parler vietnamiens les gens sont souriants, serviables et gentils. Un peu comme au Cambodge, le premier contact peu sembler distant puis se détend rapidement. C’est la barrière de la langue qui est embêtante.Depuis le début du voyage nous tombons systématiquement sur des dates clés des calendriers de ces pays et du coup sur leur fête associée et sur plus de monde: nouvel an chinois à Singapour, fête de l’eau au Laos et là nous sommes en plein dans leur zone de vacances raison pour laquelle il y a des drapeaux partout dans le pays, période où les vietnamiens voyagent beaucoup notamment au nord car c’est une excellente période (équivalent du printemps).A Sa Pa Nina a fait quelques belles photos avec l’autorisation des Hmongs.Après avoir pris une route incroyable et inimaginable en France: trous, étroitesse, pente…où notre adorable chauffeur a dû faire une marche arrière dans une route hyper pentue (digne de Saint Martial) nous sommes arrivés à Ta Van dans une magnifique cabane qui domine des rizières. Une hôtesse adorable (qui nous a beaucoup fait penser à Dan) nous accueille avec beaucoup d’attention, de gentillesse.Nous serons des Robinsons cette nuit!!!Un petit coup de fil aux copains pour reprendre le moral.Puis une méga pluie, du coup un repas aux chandelles où nous goûtons les délicieux rouleaux de printemps.Et comme souvent nous nous couchons tôt dans nos lits de princesse.Le moral va mieux 😊On réalise que le voyage c’est comme la vie, il y a des moments magiques, drôles, émouvants, passionnants et il y a aussi des moments stressants, fatigants, démoralisants, pénibles. Il faut apprendre à danser sous la pluie.